samedi 25 février 2012

Cazaux-Biarritz...

...ou les colombes de la paix

Une saga de potiers céramistes qui remonte au XVIIIème à Cagnotte dans les Landes, avant l’installation définitive à Biarritz-la Négresse en 1893 et dont la production, au fil de sept générations, évoluera progressivement de l’utilitaire (cruches, pichets et autres écuelles) vers le décoratif (grandes jarres de jardin), puis la décoration et la céramique d’art.














Avec l’opulence des années 30, se développe à Biarritz le style Cazaux. Plus précisément celui d’Edouard, né et décédé à Cauneilles dans les Landes (1889-1974). Edouard se distingue en effet par une double formation de sculpteur et de céramiste. Comme sculpteur, il est remarqué par Charles Despiau, (qui a son musée dans sa ville natale de Mont-de-Marsan). Edouard Cazaux est surtout connu comme céramiste. Dans les années 30, il dirigera même, en collaboration avec Degué, que nous connaissons bien pour ses pâtes de verres,  une cristallerie à Compiègne où il expérimentera différentes techniques.


La fontaine des Jeux de la mer, à Mont-de-Marsan, a été réalisée vers 1935. Elle constitue un témoignage incomparable du travail de l'artiste qui s'était illustré dans une composition assez similaire au musée de la mer de Biarritz. Elle représente, au sein du parcours urbain de sculptures, un rare exemple de décor des années 30.











Nous sommes à Biarritz et désirons naturellement visiter le successeur d’Edouard :  Joël. Le magasin est fermé. Par la vitre, on reconnaît les décors caractéristiques, et dans un coin une colombe (de la paix). Revenus le lendemain, nous finissons par trouver la vendeuse qui bavarde au musée d’en face, et le prix tombe, quelque chose comme 380€. La renommée se paie, et on nous explique que tout est fait à la main. On s'en doutait ! Dommage, j’en aurais justement voulu deux, pour mettre sur le toit, dans le style des céramiques Bavent qui ornent les grandes maisons normandes.











Je vous ai déjà parlé de Jacques Trouis, et je le rencontre aux Arts du Feu à Martres Tolosanne. Justement, il crée des pigeons d’argile pas mal du tout. Je lui demande s’il ne pourrait pas essayer des colombes. Pourquoi pas ?

Nous venons de profiter du beau soleil de février, qui chauffe les tuiles comme au printemps : voici le résultat, aussi beau que Cazaux, (pour quatre fois moins cher) !


  


 














Il me fallait deux colombes sur le toit

La paix n’a pas de prix !