Il existe encore des potiers chez nous : dans nos coins reculés des Pyrénées, là où des bancs d’argile surgissent au pied des montagnes, à Paillas, Gilbert fabrique toujours des jarres romaines. Pas que ça : même des pots que les potiers d’Anduze lui sous-traitent, car il s’agit d’un labeur épuisant, et les anduziens ont trouvé l’astuce, les chinois ne produisant pas encore, ne reste plus que les Pyrénéens !
Il y a plusieurs préalables : pour tourner un pot, il faut une forme en bois. On va l’entourer d’une corde, il faut donc créer une corderie comme dans la marine à voile.
Les formes sont entourées de leur corde, il suffit d’appliquer l’argile en tournant. Très physique.
Et puis, on enlève la corde, et on peut ôter le moule. Ensuite, il faut sécher. Et puis cuire dans un gros, gros four. Et puis laisser refroidir !
Et enfin, il n’y a plus qu’à transporter la jarre, et quand elle est grande, c’est tout un boulot de levage. Et quand il y a des escaliers, le top est de disposer d’une grue.
Nous on a posé la grosse au fond du jardin,
Du travail de romain…