Van Gogh était hébergé à l'asile de Saint-Rémy, près d'Arles, de mai 1889 à mai 1890. Il décrit les «jardins abandonnés» dans lequel «l'herbe pousse en hauteur formant des touffes hirsutes, avec toutes sortes de mauvaises herbes où volent des papillons».
Hautes herbes et papillons 1890 National Galery/Londres |
Pour lui, les papillons étaient un symbole d’espoir.
Dans une lettre à sa sœur, Van Gogh, écrit que, de même qu’une larve mangeant les racines de salade, est inconsciente de la transformation qui va en faire un scarabée, nous ne sommes pas conscients de notre potentiel de métamorphose .
toujours des piérides |
Ecrivant à son ami Emile Bernard , Van Gogh se réfère au miracle de la métamorphose de la chenille en papillon, pour considérer les possibilités que peut offrir l’univers : «Cependant, puisque rien ne réfute l'hypothèse que les lignes, les formes et les couleurs existent sur d'innombrables autres planètes et soleils, ainsi, pouvons nous être sereins sur les possibilités de la peinture dans une existence meilleure et différente, une existence altérée par un phénomène qui n’est peut-être pas plus ingénieux et pas plus surprenant que la transformation d'une chenille en papillon. L'existence d'un peintre-papillon se jouerait sur les corps célestes innombrables qui, après la mort, ne devraient pas être plus inaccessibles pour nous que les points noirs sur les cartes qui symbolisent les villes et les villages pendant notre vie terrestre. "
lui vous le connaissez bien : Saturnia Pyri, un mâle avec ses grandes antennes il est tombé dans un bouquet d'arums |
Autre lettre à sa soeur, il écrit que, pour trouver le calme, « il vaut mieux regarder un brin d'herbe, la branche d'un sapin, un épi de blé. Si vous voulez devenir un artiste, allez regarder les coquelicots rouges et blancs avec leurs feuilles bleutées, leurs bourgeons sur les tiges flambées gracieusement pliées. "
un beau couple de piérides du chou attiré par des coquelicots (dans les musées, on dit "des pavots" ça fait plus branché !) |