Dans la même veine, je rêvais d'une nature morte me rappelant les vacances au Pays basque de cet été. J'avais eu le bonheur de pêcher (légalement s'entend) quelques oursins, avec la tenue d'autrefois, c'est à dire masque ; tuba et palmes. Un couteau dans le slip (pour conserver les mains libres) ne se porte que dans le sens idoine. Le couteau c'est pour détacher l'oursin vivant de son support. Ensuite on le prend à mains nues, et on le met dans une poche qu'il faut avoir eu le soin d'emporter, sinon il devrait rejoindre le couteau (mais la place là-dedans est quand-même exigüe, il faut bien le reconnaître, et on n'en mettrait pas une demi-douzaine...).
J'ai ouvert tous les oursins (deux douzaines quand-même) avec un ciseau, les ai nettoyés pour bien faire apparaître les gonades, et on les a dégustées récupérée chacune dans une petite cuiller.
En souvenir, Anne m'a peint cette merveille. Je suis admiratif car elle n'a oublié aucun piquant, et Dieu sait s'il y en avait un grand nombre.
Le plat entouré d'une guirlande de fleurs mauves appartenait à la location, et nous avons eu l'honnêteté de le laisser sur place, ce que nous regrettons bien aujourd'hui, tant il était assorti.
un détail (piquant) : la villa se nommait IKINOAK, qui signifie : "les oursins" |
Ondine a eu ausi son cadeau, le voici :
Il faudra que je vous explique une autre fois : Anne fait de la peinture "alimentaire". Va savoir pourquoi, elle adore la peinture qui se mange. J'ajouterais : qui se déguste. En ce moment, elle fait dans les desserts, mais j'ai tort puisque les oursins qui précèdent sont un hors d'oeuvre. Comme Ondine a eu ses quatorze ans hier, c'est bien tombé pour elle d'avoir une poire Belle Hélène éternelle !