Stéphane Bern nous raconte sur FR2 la vie de Sissi, et nous fait visiter son palais de Corfou ! Le rêve ! C’est comme la Villa Ephrussi à Saint-Jean-Cap-Ferrat, ou la Villa Kerylos à Beaulieu-sur-mer, sauf que c’est encore plus majestueux, avec des statues sublimes, le must étant naturellement Achille, le Héros grec, en majesté. Alors on décide d’aller voir sur place : c’est le moment de profiter de la Grèce , avant que la Grèce profite de nous, ce qui paraît bien parti me dit mon gestionnaire du Crédit-Agricole !
Avec Fram, c’est là aussi vite fait, et une réservation par internet est bouclée en quelques clics, à la vitesse de l’ordre d’un trader de la City rachetant les actions de la Société Générale qu’il a faites baisser ! départ Toulouse à 20H05 ; arrivée 23H35, (flute c’est quand-même un peu tard pour le pot d’accueil et le transfert à l’hôtel Philoxenia) (le Palace Hôtel de Corfou est plein…et un peu cher pour un Français) (les grecs ne paient pas, eux). Pour le même prix, on a droit à :
Une pochette et un guide touristique.
- Un sac de voyage .
- L'accueil au comptoir FRAM de l'aéroport de départ.
- Le vol aller et retour.
- La garantie retard d'avion.
- Les garanties de l'assurance de base (assistance, rapatriement...)
- Le forfait assistance, taxes et redevances des aéroports.
- L'accueil à l'arrivée.
- Le transfert aller et retour de l'aéroport à l'hôtel.
- Le cocktail de bienvenue et la réunion d'information.
- La taxe de séjour.
- Le séjour en chambre double en demi-pension. On mangera le midi des sandwiches –grecs).
Et puis Fram nous a réservé une Fiat 500 pour 225 Euros, indispensable pour se balader dans l’ile sinon on est piégés : les iles on connaît ! Nous sommes à 14 Km de l’aéroport, et de Corfou ! Et le but étant de visiter l’Acchilleion , on ne va pas aller à pied à Gastouri la petite ville proche !
C’était un rêve : nous y sommes allés. Nous en revenons (fourbus). Mais j’ai contemplé les Muses, les neuf muses, grandeur nature ! Et puis Achille, son talon, j’ai pu voir le tendon !
Tout cela dans la baie de Benitses, altitude 145m, face à l’îlot Pontikonissi, superbe situation, superbe vue !
Un portail monumental avec une inscription dorée avec le nom en grec of course !
Αχίλλειον
C’est quand-même facile quand on a de l’argent. Si l’on y réfléchit bien, c’est une des premières fois que l’Allemagne, en quelque sorte, achète un petit bout de Grèce ! Une privatisation déjà ! Ca pourrait bien continuer ! Après un second séjour à Corfou en novembre 1888, Sissi prend la décision d’y bâtir une villa. Non : un palais ! Elle rachète à son ami, le riche (elle fréquentait un armateur grec) Petros Vrailas Armenis, la Villa Vraila et ayant ainsi le droit de construire, la fait remplacer par un palais dédié au héros antique Achille qu’elle commande à l’architecte italien Raffaele Caritto. Sissi, passionnée par l’œuvre d’Homère, désire en effet rendre hommage à Achille dont elle a déjà placé une statue dans le parc du château de Miramare en 1885. Selon elle, Achille incarne, en effet, « l’âme grecque et la beauté de ce paysage et de ce peuple ».
Ne pouvant superviser elle-même la construction, l’impératrice en charge le baron von Warsberg, qui est consul d’Autriche-Hongrie à Corfou. Cependant, le consul est âgé et meurt en mai de l’année suivante, bien avant que l’Achilleion soit totalement terminé. Sissi demande donc à un officier de marine, le baron von Bukovicz, de le remplacer dans cette tâche. IL faut dire qu’il s’en acquittera remarquablement ! De fait, la mort mystérieuse de l’archiduc Rodolphe à Mayerling, le 30 janvier 1889, rend plus pressant le besoin de Sissi de s’éloigner de Vienne et de reprendre sa vie d’errance. Elle se fait construire un banc de marbre dans le jardin, qu’elle appelle la Véranda des larmes. Ce banc, en demi-cercle adossé face à la mer, accueille l'impératrice régulièrement pour pleurer Rodolphe, ou pour y attendre l'arrivée du navire apportant le courrier à Corfou.
Sissi supervise la décoration et décide d’en faire un maximum : elle achète au prince Borghèse une série de statues à l’antique. Parmi celles-ci, l'Achille blessé (ou Achille mourant) du sculpteur allemand Ernst Herter. C’est là que l’on contemple le tendon naturellement ! Elle fait par ailleurs venir de Vienne différents meubles et objets, dont un de ses portraits par Franz Xaver Winterhalter. La vaisselle est placée sous le signe du dauphin et l’on retrouve l’animal à la fois sur l’argenterie, la verrerie, la porcelaine et le linge de maison.
Erato (n°9) ; Thalia et son masque ; Clio (n°7)... |
Terpsichore et sa lyre (n°2) ; Euterpe et ses flutes ; Urania et la Terre ; Calliope (n°5)... |
Sur les terrasses, elle crée le Péristyle des neuf Muses ; et la Galerie des Philosophes, treize bustes représentant philosophes ; poètes et orateurs antiques. Des colonnes peintes, de style ionique. Un musicien aux cymbales de bronze est au centre, proche d’une fontaine, ornée d’un immense dauphin qui enserre un garçon dans sa queue, comme un serpent. L’escalier des dieux, orné des statues de différentes divinités (Apollon, Aphrodite, Artemis ou Hermès), conduit aux jardins en terrasses qui descendent jusqu'à la mer. Là, une abondante végétation, composée de myrtes, de citronniers, d’oliviers et de lauriers roses, offre un cadre grandiose au visiteur : le paradis grec : Olympe !
A l’entrée, on est accueilli par Sissi herself. On ne risque pas de tout visiter ! Il y a 128 pièces ; un rez-de-chaussée et deux étages ! des salons ; une chapelle catholique ; des appartements ! Sissi se déplaçait avec une vraie cour, et il fallait en loger du monde !
L’entrée donne sur un vaste vestibule dont le plafond est orné d’une fresque du peintre italien Callopi : les quatre saisons, où se mêlent angelots et allégories. Dans la partie droite une copie d'un portrait de l’impératrice Élisabeth âgée de 21 ans par Winterhalter et, dans la partie gauche, une cheminée en marbre gris ornée de statuettes.
En face de l’entrée, un escalier monumental, fait de marbre et de bronze, est flanqué des statues de Zeus et d'Héra, nos héros favoris ! Cet escalier, inspiré de celui de l’Opéra Garnier, conduit à une vaste fresque. Peinte par Franz Matsch, Le Triomphe d’Achille représente la victoire du héros grec sur le prince troyen Hector, trainé derrièe son char.
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Plus loin, on a le droit de voir le lit de fer à roulettes de Sissi, et son bureau. L’une des pièces conserve une œuvre du peintre bavarois Ludwig Thiersch représentant la rencontre d’Ulysse et de la princesse Nausicaa.
Je kiffe Sissi
(on a tout à fait les mêmes goûts)
gros plan sur Erato |
Son palais est vraiment trop cool !
Hellás (Ἑλλάς) ! !
...de retour de Corfou, il va bien falloir la payer…
…la dette grecque !
(juste un peu plus tard ce sera la nôtre…)
le talon : on voit bien la tentative de collage (ratée) du tendon |